Les différentes formes de charpentes
Élément essentiel d’un bâtiment, la charpente peut être traditionnelle, à fermette ou à toit plat. Chacune de ces formes implique des techniques de charpente singulière exposées ici.
Principe de construction d’une charpente
La charpente repose sur la technique du triangle, figure géométrique considérée comme indéformable et résistante aux forces et contraintes qui s’appliquent sur elle. On retrouve d’ailleurs la forme triangulaire dans nombre de structures de construction. Par exemple, l’inclinaison formée par le triangle du dispositif de gouttières optimise l’évacuation naturelle des eaux de ruissellement. Les pentes en triangle favorisent l’équilibrage de la structure, particulièrement renforcé vis-à-vis des pressions obliques.
Avec l’amélioration des techniques et les innovations, une charpente peut désormais prendre d’autres formes tout aussi efficaces. Ainsi, le faîtage (jonction des deux pentes de toiture) est porteur ou non, les combles aménagés ou non, etc. Cependant, si la charpente n’est pas triangulaire, sa conception requiert des calculs plus complexes et plus minutieux.
Cas de la charpente traditionnelle
Paradoxalement, la charpente traditionnelle est sans conteste l’une des techniques les plus délicates à réaliser. En général, cette forme de charpente s’appuie sur les murs porteurs. Elle se compose de fermes (éléments porteurs de la structure), de chevrons (supports horizontaux des matériaux de couverture) et de pannes (supports des chevrons), ainsi que de bois de section conséquente très lourds.
La charpente traditionnelle se décline selon les techniques de fixation :
- par embrèvement ou emboîtement, par tenons et mortaises ou par boulons ;
- par assemblages moisés ou jointement de deux pièces fixées par des boulons et des pointes ;
- par entures ou prolongements de deux pièces dans la même lignée.
Charpente à fermette : le choix de la modernité
La charpente à fermette est fabriquée en usine et livrée pré-montée sur le chantier. L’industrialisation nécessite des calculs précis mais offre davantage d’économies. Par exemple, la ferme se substitue aux chevrons pour accueillir les liteaux de couverture (pièces de support des tuiles).
C’est la liaison entre les fermes qui stabilise la charpente à fermette. Des contreventements et des équipements d’anti-flambage consolident l’ensemble et évitent son basculement voire son écroulement. Cette technique demande par ailleurs la présence de murs porteurs sains, aptes à supporter jusqu’à 150 kg / m², soit le poids additionné d’une couverture et d’un plafond en plaques de plâtre.
Focus sur la charpente à toit plat
Pour concevoir une charpente à toit plat, le professionnel tient compte de plusieurs paramètres tels que les mesures des écarts entre les appuis, le poids de la toiture et l’éventuelle surcharge liée à la pluie et surtout à la neige. En effet, sur un toit plat, la neige s’accumule par rapport à un toit pentu.
Une charpente à toit plat peut être accessible aux habitants qui l’utilisent alors comme une véritable terrasse. A l’inverse, elle peut être inaccessible, sauf pour effectuer son entretien. Ce critère est primordial dans le calcul des charges, sachant que le revêtement d’étanchéité, l’isolation ou les gravillons sont plutôt légers.
Solliciter un professionnel est essentiel pour sélectionner la technique de construction de la charpente la plus appropriée aux contraintes du bâti, à vos attentes et à votre budget.
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